Quand j'ai réalisé la Choucrouterie, le charme pittoresque du réseau m'a donné envie d'y faire rouler, non pas un locotracteur diesel, mais une machine à vapeur. N'ayant pas forcement le temps et les finances, c'est avec des pièces de mon bazar que je devais réussir cette machine freelance.
Et comme base, j'avais un motoréducteur Faulhaber de type 2020. Mais comment dissimuler la bête ?
En trouvant par hasard des cartes postales anciennes de machines type Schneider ou Corpet, la forme générale de la locomotive m'est venue.
Aidé par un plan d'une 020T système Brown Corpet-Louvet fourni par Raymond Duton, j'ai pu reprendre des proportions et dimensions correctes.
Le châssis moteur est constitué d'un simple U de laiton et d'une vis sans fin relié au motoréducteur. Le ralenti est donc très bon pour les manoeuvres.
Puis soudure de plaques et pièces photogravés pour la caisse.
La chaudière tubulaire est faite d'un tube de 10mm en laiton sur lequel ont été soudé des dômes et cheminées décolletés au tour de l'atelier.
N'ayant pas de barre en métal cuivreux d'un diamètre de 20mm, le dôme du foyer est fait en bois tourné. Une fois peint on y voit que du feu !
Ont ensuite été collés quelques pièces de plomberie de chez Addie trouvés dans mon stock pour les commandes en cabine.
Inauguré du nom de ma femme "Bianca", il fallait un chauffeur digne de la conduire. Et quoi donc de mieux qu'une belle conductrice blonde pour cela. Il s'agit d'un exemplaire de chez Phoenix43.
Mais si la machine était belle, la mécanique n'était pas parfaite et les blocages dus aux points-durs d'un embiellage au calage hasardeux fréquents. Après quelques échecs de réglage, j'en ai eu marre et fait sauter les bielles et mis des roues pleines.
Et pour cacher tout ça, j'ai fait à Bianca de belles jupes sur-mesure.
Depuis la machine manoeuvre sans faille sur le réseau, mais je compte bien lui redonner quelques lettres de fierté avec de belles et nouvelles bielles...